Le mardi 14 mars, à 20H55, la chaîne Arte a diffusé le documentaire « L’usine des animaux » réalisé par Caroline Du Saint et Damien Vercaemer. Il traite en 1h40 des conditions d’élevage et d’abattage des animaux dans le monde au travers de témoignages d’éleveurs, d’historiens, de sociologues, d’économistes, et de militants de la cause animale. Nous aurions pu attendre de la part d’ARTE une vision équilibrée faisant la pédagogie d’une véritable question sociétale. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Les Z’Homnivores déplorent que ce documentaire diffusé par le service public soit uniquement à charge, sans équilibre, et malheureusement non représentatif de l’élevage français.
Entre le modèle américain des feed-lots montré au début du film, les méga-porcheries chinoises et l’élevage paysan très peu répandu en France, il existe une réalité de l’élevage français qui n’est à aucun moment montrée dans le reportage. À minima, ne pas montrer cette réalité est regrettable. Ce reportage laisse croire aux Français que les modèles américains et chinois sont la norme dans le monde entier, et donc en France. Aucun éclairage n’est apporté sur les bienfaits de l’élevage français dans les territoires, la complémentarité indissociable avec les productions végétales, ni le rôle nutritionnel des protéines animales.
En France, l’élevage français c’est une moyenne de 60 vaches laitière et de 200 truies, très loin du gigantisme chinois et ses 15 000 truies ou des 10 000 bovins des feed-lots aux Etats-Unis.
De plus, en s’appuyant sur les témoignages de militants antispécistes, ce film épouse l’idéologie de ce courant de pensée radical qui souhaite la fin de l’élevage. La déontologie journalistique ne devrait-elle pas offrir un espace au débat contradictoire ?
Les Z’Homnivores s’étonnent que le service public puisse diffuser un documentaire qui culpabilise le spectateur de consommer de la viande sur la base d’images qui ne reflètent pas le savoir-faire et la qualité de l’élevage français. Rappelons que 98 % des Français sont omnivores et consomment de la viande.
Les Z’Homnivores rappellent que la liberté alimentaire de chacune et chacun doit être respectée. Elle est le fondement de notre culture gastronomique, celle qui fait rayonner l’agriculture et la production alimentaire française dans le monde.
