Le végétalisme est un régime alimentaire qui exclut toute nourriture provenant du monde animal. Concrètement, un végétalien consomme uniquement des aliments issus du monde végétal. Exit les produits laitiers, les œufs ou encore le miel.
Le véganisme va plus loin en dépassant le cadre de l’alimentation. Les vegans adoptent en effet une philosophie de vie qui refuse la consommation de tous les produits issus des animaux mais également leur exploitation. Les vegans ne portent ainsi ni cuir ni pulls en laine et demandent la fin de l’élevage.
D’un point de vue alimentaire, il est donc plus juste de parler de végétalisme plutôt que de véganisme même si ce terme s’est imposé dans le langage courant.
Le végétalisme est-il bon pour la santé ?
Attention ! Adopter un régime végétalien est une prise de risque pour la santé !
Sans compléments alimentaires et une parfaite connaissance de la nutrition, les risques pour la santé sont réels et peuvent conduire à de graves problèmes liés à des carences en protéines, en vitamine B12, en vitamine D, en fer, en zinc, en calcium et en acides gras polyinsaturés (oméga 3, oméga 6).
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), l’instance d’experts indépendants chargée d’accompagner le ministre de la Santé sur les questions liées à la santé des français ne recommande pas le régime végétalien, pas plus que la communauté scientifique.
Le Docteur Philippe Legrand, Professeur et Directeur du laboratoire de biochimie-nutrition humaine à l’Agrocampus-Inra de Rennes, rappelle ainsi que « les végétaliens, qui excluent de leur alimentation tous les produits animaux, se mettent en danger. Pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées, c’est une prise de risque insensée ». Même son de cloche chez le cardiologue et nutritionniste Frédéric Saldmann : “pour une femme enceinte ou allaitante, il y a tellement de besoins nutritionnels qu’on peut vite faire des grosses erreurs”.
En mai 2019, l’Académie Royale de médecine de Belgique a également alerté sur le régime végétalien “inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, de même que les femmes enceintes et allaitantes.” Évoquant la supplémentation pour pallier aux éventuelles carences des enfants ainsi que les prises de sang de contrôle, l’Académie a précisé que :
le régime végétalien “s’apparente non plus à une alimentation classique mais à une forme de « traitement » qu’il n’est pas éthique d’imposer à des enfants”.
Combien de végétaliens en France ?
Beaucoup de sondages existent sur la question. Si l’on se réfère à une étude récente de l’Observatoire société et consommation réalisé en décembre 2017, 0.3% des français se déclarent végétaliens et 0.4% végans.