L’ingérence dans la production alimentaire française est un sujet majeur pour Les Z’Homnivores. Les Z’Homnivores ont été les premiers à révéler le versement de 1,3 millions de dollars à L214 par une fondation américaine, l’Open Philanthropy (OPP). 5 ans plus tard, le think tank a voulu savoir si le financement des associations radicales qui s’attaquent à la production alimentaire française est une démarche ponctuelle ou systémique. La collaboration avec l’École de Guerre Économique (EGE) et le rapport apporte des éléments de réponse.
Le 2 décembre dernier, plus de 170 invités, parlementaires, acteurs de la filière alimentaire et de l’intelligence économique se sont retrouvés au Sénat pour la présentation du rapport « Ingérence étrangère dans la production alimentaire française » réalisé par l’École de Guerre Économique (EGE). Parrainée par le Sénateur Yves Bleuven, cette conférence, coorganisée par l’EGE et le think tank Les Z’Homnivores, était l’occasion de révéler les réseaux de financements américains vers des organisations animalistes s’attaquant aux entreprises alimentaires. L’objectif est de mener des campagnes de déstabilisation contre la filière agricole française. Deux grands témoins Patrick Devaux* et Erwan Seznec** étaient présents pour apporter une hauteur de vue sur les ingérences étrangères et sur les opérations de désinformations menées contre le monde agricole.
« On ne peut plus accepter cette déstabilisation par ces intérêts de la foodtech. (…) Certaines associations sont clairement le bras armé d’intérêts étrangers. »
Yves Bleuven, Sénateur du Morbihan.
« Il n’y a pas de réflexion complotiste, il y a des faits avérés et structurants. Je pense que quel que soit les convictions politiques, voire les convictions alimentaires, au nom de la liberté alimentaire et de la souveraineté alimentaire, il faudra qu’il se passe quelque chose de concret en particulier dans le domaine législatif. »
Remi Cristoforetti, Président Les Z’Homnivores.
Les points clés du rapport
- Des associations animalistes françaises et européennes reçoivent des dons substantiels de fondations américaines comme l’Open Philanthropy (OPP) pour affaiblir l’élevage en France. Ces financements alimentent des campagnes médiatiques, juridiques et politiques visant à fragiliser la production alimentaire française. A ce titre, 𝐋𝟐𝟏𝟒 𝐚 𝐫𝐞𝐜̧𝐮 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝟔,𝟏 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 $ 𝐝𝐞 𝐥’𝐎𝐏𝐏 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟕 𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐. L’ONG Eurogroup for Animals a touché un chèque de 7,5 millions de dollars en 2022. Depuis 2016, l’OPP a alloué 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟒𝟎 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 à diverses organisations animalistes, principalement en Europe, afin d’influencer les débats politiques et réglementaires (notamment lors des débats sur la bientraitance animale ou de la directive IED).
- Ces mêmes fondations américaines investissent massivement dans les start-ups de la foodtech US qui développent des alternatives à la viande : végétales ou cellulaires.
- L’État, par le système de défiscalisations des dons finance l’affaiblissement de sa propre souveraineté alimentaire. Autre chiffre évoqué lors de la conférence, les donateurs de L214 ont bénéficié depuis 2013 de 27 millions d’euros de bonus fiscal au titre de la défiscalisation des dons. Un montant qui interroge : pourquoi une organisation bénéficie indirectement d’une défiscalisation de ses dons alors qu’elle est financée par une fondation américaine pour s’attaquer à la production alimentaire française et affaiblir notre souveraineté alimentaire ?
L’encerclement, que subit aujourd’hui le monde agricole et l’industrie agroalimentaire française, est par des forces qui ne viennent pas du monde agricole et agroalimentaire concurrent. Ce sont des forces qui sont dans le narratif. La guerre est déclarée et l’EGE sera en pointe, en fer de lance. »
Christian Harbulot, Directeur de l’École de Guerre Économique
Passons des paroles aux actions
Alors que les importations agricoles françaises ont augmenté de 96 % depuis 2000, les parlementaires français doivent prendre acte de ce rapport et agir en conséquence afin de préserver notre souveraineté alimentaire. La France se doit de prendre des mesures contre l’opacité financière des organisations qui attaquent et dénigrent les acteurs de la filière alimentaire française.
La présence des Z’Homnivores au Sénat permet d’informer les parlementaires de cette situation critique et de rappeler la mission qui anime le think tank : défendre la liberté alimentaire et protéger ceux qui nous nourrissent.
Les Z’Homnivores appellent les élus et le gouvernement à :
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- Lancer une commission d’enquête sur les ingérences étrangères qui menacent notre production alimentaire ;
- Garantir la transparence des financements étrangers versés aux associations françaises ;
- S’assurer que ces organisations sous influence, ne participent pas aux décisions politiques européennes, nationales et locales, au nom de la souveraineté et de la sincérité des débats ;
- Mobiliser les maires de France sur la formation à l’alimentation et sur l’entrisme des associations animalistes sous influence étrangère dans les milieux scolaires.
*Patrick Devaux est l’ancien vice-président à l’intelligence économique du groupe Airbus.
** Erwan Seznec est journaliste indépendant, co-auteur de l’ouvrage « Les illusionnistes – Climat, agriculture, nucléaire, OGM : l’enquête inédite sur les dérives de l’écologie politique ».