Depuis le début de l’année 2024, le think tank Les Z’Homnivores a décidé de faire appel à des experts afin de produire des notes de réflexion sur nos modèles alimentaires, agricoles ou nutritionnels.
Pour cette première publication, Pascal Perri s’interroge, pour les Z’Homnivores, sur la sécurité alimentaire des français avec une note intitulée : « Allons-nous faire sur l’alimentation la même erreur que sur l’énergie ? »
Dans son propos, l’éditorialiste économique revient sur le concept de liberté alimentaire, qui au fur et à mesure des années se retrouve menacé par différentes parties prenantes aux objectifs très divers : financiers, sociétaux, environnementaux. Par exemple, des investisseurs défendent avec vigueur les protéines végétales et la viande moléculaire alors qu’ils ont investi dans des startups dont les travaux de recherche portent sur ces domaines.
« Dans ce monde incertain, trois sujets représentent des enjeux vitaux de souveraineté : l’alimentation qui forme la base de la pyramide des besoins, l’énergie, qu’on peut considérer à bon droit comme l’oxygène de l’économie et la santé. La question posée est simple ; dans ces trois secteurs pouvons-nous dépendre des autres ? Nul n’est totalement indépendant dans ce monde ouvert mais chacun peut choisir ses dépendances. »
Pascal Perri rappelle que notre dépendance alimentaire varie selon les choix de nos dirigeants nationaux et européens. À travers des exemples précis, il démontre que des décisions prises dans le secteur alimentaire (mais également dans des domaines comme l’énergie) ont et auront des répercussions fortes dans les années à venir.
Pour conclure, Pascal Perri rappelle que face aux différentes formes d’offensive contre l’agriculture : « négation de la science, remise en cause de la parole des experts, biais émotionnels et idéologiques(…)c’est bien le progrès qui est remis en cause, (..)les progrès d’une agriculture digitalisée et précise, celui de la production et non du productivisme, le progrès de la démocratisation de notre alimentation quotidienne qui sont en jeu ».
« Ne commettons pas les mêmes erreurs que sur l’énergie avec le secteur agricole. Réarmons le potentiel agricole français. Il est encore temps de maintenir notre puissance agricole et de la développer. Tous les sujets doivent être mis sur la table et traités avec l’esprit d’examen : revenus des producteurs, conditions de production, coûts de production et du travail, protection de nos filières, politique de l’offre. La souveraineté a un prix. »
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