Etienne Fourmont, éleveur sarthois de vaches laitières, a dévoilé ce lundi 16 mai 2022, une magnifique fresque réalisée par les graffeurs Maks Leyso et Timid du collectif A4 Création. Elle vient recouvrir un tag réalisé par des militants antispécistes dans sa ferme, dans la nuit du 31 décembre 2019, alors même qu’il passait un moment en famille à l’occasion des fêtes de fin d’année. Une belle réponse et un message de paix dans une période compliquée pour notre sécurité alimentaire.
La radicalisation des mouvements animalistes entrave la liberté alimentaire de chacun.
Les actions violentes d’activistes ne cessent de se multiplier sur tout le territoire à l’encontre de ceux qui nous nourrissent. Rappelez-vous : en mars, ce sont 1 500 tonnes de blé qui ont été détruits en Bretagne. Les campagnes de shaming des antispécistes se radicalisent osant des comparaisons outrancières de l’élevage avec le nazisme, l’esclavage ou des agressions tel que le viol.
En toile de fond, une réponse pénale sans doute trop faible nourrit un sentiment d’impunité encourageant la déstabilisation de la filière alimentaire. Ainsi, à la suite de la plainte déposée par plusieurs éleveurs victimes d’intrusions et de dégradations entre 2019 et 2021, notamment Etienne Fourmont, le tribunal correctionnel du Mans a rendu son verdict le 31 mars 2022. Malgré les réquisitions de l’avocat, les juges n’ont sanctionné que symboliquement les 9 militants animalistes : 140 heures de travaux d’intérêt général, 4 à 10 mois de prison avec sursis et des amendes à hauteur de 250 € à 2 000 €. La légèreté de ces peines ne fait que renforcer le climat d’insécurité et d’injustice.
Ces actions violentes qui remettent en question la liberté alimentaire des Français. Mais aussi, veulent empêcher la liberté d’élever des animaux pour s’en nourrir ou simplement de travailler dans une entreprise alimentaire au seul tort que cette dernière utilise des ingrédients issus d’animaux dans ses recettes.
Étienne Fourmont : un agriculteur engagé pour dévoiler la réalité de l’élevage.
Face à ce climat pesant, Etienne Fourmont a décidé de se mobiliser pour défendre son métier d’éleveur et l’agriculture française. Depuis 2018, il filme le quotidien de sa ferme familiale : 75 vaches laitières et 200 bêtes au total. Il apporte ainsi un éclairage sur la réalité de la vie des exploitations avec pédagogie et humour auprès de sa communauté Twitter (27,7k abonnés) et Youtube (97k abonnés) qui ne cesse de croître.
Traite des vaches, naissance des veaux, modernisation de l’exploitation, incidents, bien-être animal, Etienne aborde tous les sujets ! Une manière positive de montrer l’investissement des éleveurs en faveur du bien-être de leurs animaux et d’une production de qualité pour le consommateur.
“La montée en puissance des associations animalistes, comme L214, a largement contribué à véhiculer une image négative de l’agriculture et de l’élevage auprès des citoyens. Plutôt que d’attaquer les militants, il me semblait plus intéressant et positif de montrer, de partager et d’expliquer la vie des éleveurs depuis mon exploitation. C’est un engagement quotidien qui, je l’espère permettra de réconcilier les consommateurs avec le monde agricole !”
Une fresque pour réaffirmer le rôle essentiel des acteurs de l’alimentation française et la nécessaire protection de notre souveraineté alimentaire.
Toujours animé par cette volonté de partage et de transparence auprès des consommateurs, Etienne Fourmont a sollicité les artistes graffeur, Maks Leyso et Timid du collectif A4 Création, afin de réaliser une fresque sur le mur tagué de son exploitation. Cette démarche vise à répondre aux violences animalistes par un message positif, et s’inscrit dans la continuité de la démarche engagée en 2021 par Guillaume Divanach sur son exploitation avec la réalisation de la fresque “Nourrir notre humanité”.
La montée en puissance des mouvements activistes anti-élevage s’ajoute aux nombreux obstacles auxquels font face les agriculteurs français. Pourtant, notre souveraineté alimentaire est un acquis fragile, comme le rappelle le conflit russo-ukrainien. L’envolée des prix agricoles et de l’énergie crée d’ores et déjà une onde de choc laissant peser le risque d’une crise alimentaire mondiale.
Les agriculteurs souhaitent accomplir sereinement leur mission : nourrir les citoyens, assurer la souveraineté et garantir la sécurité alimentaire. C’est ce que Etienne Fourmont et les artistes urbains ont magnifiquement réaffirmé !